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La légion d’honneur (Musique de Jean Bertola) |
The legion of honor (Music by Jean Bertola) |
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Tous les Brummel, les dandys, les gandins, Il les considérait avec dédain. Faisant peu cas de l’élégance il s’ha- Billait toujours au décrochez-moi-ça. Au combat, pour s’en servir de liquette, Sous un déluge d’obus, de roquettes, Il conquit un oriflamme teuton. Cet acte lui valut le grand cordon. Mais il perdit le privilège de S’aller vêtir à la six-quatre-deux, Car ça la fout mal saperlipopette D’avoir des faux plis, des trous à ses bas, De mettre un ruban sur la salopette. La Légion d’honneur ça pardonne pas. L’âme du bon feu maistre Jehan Cotart Se réincarnait chez ce vieux fêtard. Tenter de l’empêcher de boire un pot C’était ni plus ni moins risquer sa peau. Un soir d’intempérance, à son insu, Il éteignit en pissotant dessus Un simple commencement d’incendie. On lui flanqua le mérite, pardi ! Depuis que n’est plus vierge son revers, Il s’interdit de marcher de travers. Car ça la fout mal d’ se rendre dans les vignes, Dites du Seigneur, faire des faux pas Quand on est marqué du fatal insigne. La Légion d’honneur ça pardonne pas. Grand peloteur de fesses convaincu, Passé maître en l’art de la main au cul, Son dada c’était que la femme eût le Bas de son dos tout parsemé de bleus. En vue de la palper d’un geste obscène, Il a plongé pour sauver de la Seine Une donzelle en train de se noyer, Dame! aussi sec on vous l’a médaillé. Ce petit hochet à la boutonnière Vous le condamne à de bonnes manières. Car ça la fout mal avec la rosette, De tâter, flatter, des filles les appas La louche au valseur; pas de ça Lisette! La Légion d’honneur ça pardonne pas. Un brave auteur de chansons malotru Avait une tendance à parler cru, Bordel de Dieu, con, pute, et caetera Ornaient ses moindres tradéridéras. Sa muse un soir d’un derrière distrait Pondit, elle ne le fit pas exprès, Une rengaine sans gros mots dedans, On vous le chamarra tambour battant. Et maintenant qu’il porte cette croix, Proférer «Merde» il n’en a plus le droit. Car ça la fout mal de mettre à ses lèvres De grand commandeur, des termes trop bas, D’ chanter L’ grand vicaire et Les trois orfèvres. La Légion d’honneur ça pardonne pas. |
All the Brummel, the dandies, the smart-looking, He looked down to them with disdain. Paying little attention to elegance He dressed choosing randomly his clothes. In the battlefield, to make a shirt out of it, Under a barrage of shells and rockets, He conquered a German banner. For this action he was granted the grand cordon. But he lost the privilege of Dressing simply, as he liked it, Because it isn’t at all acceptable To have wrinkles, fishnet stockings, To place a ribbon on your overalls. The legion of honor forgives you not. Old master Jehan Cotart’s soul Was reincarnated in an old reveler. Trying to restrain him from drinking a bottle It was exactly like risking your own life. During a night of excesses, unknowingly, He pissed off The starting of a fire. They gave him the credit, my God ! Since he was turned into a new himself, He feels obliged not to walk offside. Because it isn’t at all acceptable to be totally Boozed up, to make gaffes When one is marked with such a fatal insigna. The legion of honor forgives you not. Grand and convinced fondler of buttocks, Superior master in the art of the dead hand, His ideal was the woman’s lower back All turned into blues. Aiming at massaging her obscenely, He dived in the Seine to save A young lady trying to drawn herself, Madam! Suddenly he got a medal. This little toy at the front blouse Obliges him to good manners. Because it isn’t at all acceptable while wearing the decoration, To touch, to fondle the girls’ attributes Or to do the dead hand; not this one Lisette! The legion of honor forgives you not. A honest author of licentious songs Had a tendency to speak gross, Brothel of God, cunt, whore, etcetera Embellished his simplest refrains. His muse one day being distracted Created, she didn’t do it on purpose, A song without bad words in it, It immediately won a prize. And now that he bears this cross, To say «Shit» is no longer a right of his. Because it isn’t at all acceptable to put in the mouth Of the great commander, some unworthy words, To sing L' grand vicaire et Les trois orfèvres. The legion of honor forgives you not. |