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Le mérinos (Musique de Éric Zimmermann) |
Lascia perdere (Musica di Éric Zimmermann) |
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Oh non ! tu n’es pas à la noce Ces temps-ci, pauvre vieux mérinos. Si le Rhône est empoisonné, C’est toi qu’on veut incriminer. Les poissons morts, on te les doit, Bête damnée, à cause de toi, Tous les abreuvoirs sont croupis Et les poules ont la pépie. C’est moi qui suis l’enfant de salaud, Celui qui fait des ronds dans l’eau, Mais comme j’ai pas mal de culot, Je garde la tête bien haute. Car si l’eau qui coule sous les ponts D’Avignon, Beaucaire et Tarascon, N’a pas toujours que du bon Mon Dieu ! c’est pas ma faute. Plus de naïades chevelues, Et plus de lavandières non plus, Tu fais sombrer sans t’émouvoir L’armada des bateaux lavoirs. Et le curé de Cucugnan Baptise le monde en se plaignant Que les eaux de son bénitier Ne protègent plus qu’à moitié. À la fontaine de Vaucluse, Plus moyen d’taquiner les muses Vers d’autres bords elles ont fui Et les Pétrarques ont suivi. Si la fontaine de Jouvence Ne fait plus d’miracle en Provence, Lave plus l’injure du temps, C’est ton œuvre, gros dégoûtant ! Oh non ! Tu n’es pas à la noce Ces temps-ci, pauvre vieux mérinos, On veut te mettre le fardeau Des plaies d’ l’Egypte sur le dos. On te dénie le sens civique Mais calme, fier, serein, magnifique, Tu traites tout ça par dessous La jambe. Et puis baste ! Et puis zou ! |
Oh no ! Non ti va certo bene Di questi tempi, povera vecchia pecora merino. Se il Rodano è avvelenato, È te che vogliono incriminare. I pesci morti, anche dovuti a te, Bestia dannata, a causa tua, Tutti gli abbeveratoi sono marciti E i polli hanno una sete da matti. Sono io il bambino bastardo, Quello che fa i cerchi nell’acqua, Ma siccome ho molto coraggio, Mantengo la testa ben alta. Perché se l’acqua che passa sotto i ponti Di Avignone, di Beaucaire e di Tarascon, Non ha sempre il gusto buono Mio Dio ! non è colpa mia. Non più Naiadi capellute, E neanche lavandaie, Tu fai affondare senza emozionarti L’armata dei barconi lavatoi pubblici. E il curato di Cucugnan Battezza la gente lamentandosi Che le acque del suo battistero Non proteggono più che a metà. A la fontana di Vaucluse, Non c’è più modo di importunare le muse Verso altri bordi sono fuggite E Petrarca e altri sono arrivati. Se la fontana della Giovinezza Non fa più miracoli in Provence, Non leva più l’ingiuria del tempo, È la tua opera, grossa schifosa ! Oh no ! Non ti va certo bene Di questi tempi, povera vecchia pecora merino, Ti vogliono dare la colpa Delle piaghe d’Egitto sulle spalle. Ti si nega il senso civico Ma calma, fiera, serena, magnifica, Tu tratti tutto questo con la più grande Disinvoltura. E poi basta ! E poi forza si va ! |